Hello;
Il m'arrive, avant un battle à la maison, de taper une petite nouvelle pour planter le décor. En général, c'est lu vite fait par mon adversaire avant qu'il ne lance ses troupes à l'assaut. Donc, ça reste un truc très perso que je vous confie là!
Avec la nuit tombante souffla un vent froid et piquant venant du nord, balayant la plaine et les hommes en factions à la tour de guet frontalière. Les flocons de neiges épars virevoltaient au gré des rafales réduisant la visibilité des guetteurs. Pourtant ceux-ci restaient le dernier rempart de l’Empire face aux hordes incessantes du Chaos qui échappent, toujours plus nombreuses à la vigilance des cosaques de la Tsarine de Kislev, débordés par des envahisseurs toujours plus nombreux. Le capitaine Udo Schmarren souffla dans ses mains avant de les frotter énergiquement l’une contre l’autre afin de les réchauffer. Plissant les yeux, il essaya de distinguer la source de la lueur tremblotante apparue à l’horizon.
_ « Sergent, que pensez-vous que ça soit, là-bas ? »
_ « Ca ressemble à un foutu incendie, Capitaine. J’aurais aimé que la patrouille reste une nuit de plus. » L’inquiétude s’entendait dans la voix du Sergent.
Fixant la lumière lointaine, l’officier ne put s’empêcher d’être d’accord avec son sergent. Seulement, après un jour de repos, la patrouille était repartie plusieurs heures auparavant. Constituée de troupes rapides, elle devait être loin à présent, les laissant seul. Schmarren chassa cette idée. Il ne pouvait se permettre le luxe de douter, et encore moins devant ses hommes.
_ « Allons Sergent, ne vous emballez pas parce qu’un de ces ignares Kislevites à fait brûler sa ferme. Dites aux hommes de rester attentifs et faites servir de la soupe, la nuit s’annonce froide ! »
Le sergent se retira après avoir salué.
La poignée de paysans recueillie dans l’heures qui suivit fit s’insinuer le doute dans l’esprit des hommes. Les yeux hagards, balbutiant dans leur dialecte, ils fuyaient leurs fermes comme des zombies décérébrés, comme des hommes ayant vécu l’innommable. Tous décrirent des hordes aux couleurs changeantes guidées par des créatures gigantesques et difformes.
Malgré la peur qu’instilla ces récits parmi les troupes, Udo Schmarren, savait qu’il pourra compter sur ses hommes. Ils étaient tous des vétérans endurcis et parfois même des criminels à qui leurs honneurs de batailles leurs avaient évité la peine de mort, où la disgrâce, en échange d’une période interminable à garder les frontières et racheter ainsi leurs fautes. Lui-même n’avait-il pas été jugé en cours martiale à cause de purges trop musclées dans les quartiers pauvres d’Altdorf, alors qu’une émeute faisait rage et que l’armée avait été appelée en renfort.
Les mélopées émanant de la salle principale de la tour tira le capitaine de ses pensées. Le prêtre entamait des chants de bénédictions afin que Sigmar tourne son regard vers eux et les soutiennent au plus fort de la bataille qui semblait devenir inévitable.
_ « Sergent, envoyez une estafette courir derrière la patrouille, dans l’espoir qu’elle ne soit pas trop loin. Sinon, ils n’auront plus qu’à nous donner une sépulture décente. »
_ « Tout de suite, Capitaine ! »
_ « En passant, réveiller ce fou de Maître Ingénieur. Qu’il dégivre les canons et les boulets, nous risquons d’en avoir une utilité avant le dégel. Déployez aussi les hommes ! »
Le sergent dévalait déjà les larges marches de pierres quatre à quatre.
Udo fixa une nouvelle fois l’horizon où des lueurs chamarrées bleue et rose de l’aube perçait les ténèbres. A moins que ce ne soit pas la lumière de l’aube…
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